Hyères, bienvenue dans la capitale provençale de la culture et des séjours nature

C’était un nom que dans la presse, j’avais tant lu et venant de proches, tant entendu qu’un beau jour je me suis décidé à réserver un séjour. Me voilà donc dans la belle lumière caressante et frémissante de mai, arrivé dans la plus ancienne station climatique de la Côte d’Azur. Récit de ma découverte étonnante et détonante de Hyères les Palmiers, la ville où un courant d’art m’a traversé… de part en part.

HYERES

D’emblée à Hyères les Palmiers ce qui impressionne la rétine, ce sont toutes ces petites touches impressionnistes. A la manière d’un tableau de Monet et de Seurat c’est une ambiance Provence qui dans la ville médiévale domine et accueille l’oeil. Petit à petit les bougainvilliers doucement éclairés, les belles pierres et les dalles patinées et irrégulières apparaissent devant moi dans la lumière. Ça et là, plus posés par l’histoire que déposés par le hasard, m’attendent des vestiges, en guise de vestibule majuscule pour accéder aux remparts et au château médiéval de Hyères, jadis nommé Château de l’aire et qui surplombe la colline du Castéou. Un château monumental édifié au XIème siècle et démoli en 1620 sur l’ordre exprès de Louis XIII. Un regard aux alentours et j’aperçois, surgissant à même la colline ce qui subsiste de hautes tours. Le spectacle est saisissant et je le ressens intensément. C’est comme si au programme il y avait un hologramme. Je poursuis ma promenade en montée plutôt escarpée. Au sommet de cette ascension, j’ai rendez-vous avec l’émotion. Celle qui me prend quand je me trouve devant la villa Noailles. Une grande première en la matière, sortie de terre entre 1923 et 1925 et un exercice de style habile de l’architecte Robert Mallet- Stevens, un créateur qui avait pour lui le brillant et le brio. Cette construction qui est à elle toute seule est une pétition en faveur de l’innovation avait été demandée par Charles et Marie-Laure de Noailles, grands mécènes de l’art moderne. Leurs relations et leur prédilection pour la création ont conféré très rapidement la Villa Noailles le rang de pôle majeur de la vie intellectuelle et artistique.
Une mise en appétit savoureuse et délicieuse pour passer à la visite de la ville sous tous ses aspects. D’abord celle des vestiges laissés par les marins grecs du IVème siècle qui débarquent de Massalia et édifient un comptoir appelé alors Olbia , l’heureuse en Grec. Je poursuis mon voyage vers la Hyères du Moyen âge. Quand en 1254, Saint Louis, Roi de France, au retour d’une croisade arrive à Hyères avec toute sa cour et quand la Tour Saint-Blaise unique témoin de la commanderie des Templiers fut bâtie, en flânant le nez au vent dans dédale des rues médiévales où je m’égare. J’aurai pu utiliser Monument Tracker l’application pour situer les monuments, les sites et se guider dans la cité. Mais ici pour vivre au rythme de la ville, j’ai tout à gagner à m’y perdre. C’est au XIXe siècle que cette odyssée dans le passé se poursuit. L’époque où Hyères devient pour toutes les têtes couronnées, un lieu touristique en version aristocratique. Les palaces et villas prestigieuses devant moi en témoignent. Désormais, il est temps pour moi de voir toute la diversité du territoire. Un passage à un échantillonnage grandeur nature : cultures, bois, cours d’eau, jardins et cette belle lumière du bord de mer . Sur les îles d’Or un condensé de biotope façon Méditerranée, à savoir un maquis qui donnerait la clé des champs, autant qu’un mariage de légende entre le soleil et de la mer : des mariés qui ont reçu en cadeau un des climats les plus doux de France, avec moins d’un jour de gel par an, et une végétation d’un vert lumineux éclatant. Je comprends aussitôt pourquoi depuis la Renaissance elles méritent cette appellation mythique : « les îles d’Or ». Mais aussi des îles avec des fonds sous-marins qui battent des records dans le multicolore.
Décidément ici c’est un véritable musée de la nature à ciel ouvert. Avec en collector le double tombolo de la presqu’île de Giens. Véritable édifice naturel, cette curiosité est un joyau du patrimoine géologique méditerranéen.
Un joyau juste à côté, sur le tombolo Ouest de la presqu’île de Giens au bord de la route du sel, d’un autre bijou : la plage de l’Almanarre. Longue de 4 km, c’est un spot internationalement réputé pour le funboard et le kitesurf, où sont organisées chaque année la coupe du  monde de funboard et de kitesurf. Mais c’est aussi à son extrémité, le fond descendant en pente très douce, un lieu idéalement fait pour les enfants qui apprennent à nager.
Revenu dans le centre ville, je me laisse gagner par la beauté des palmiers. Au nombre de 7000, dans les rues, dans les parcs, ils sont partout en ville, jusqu’à deux rangées par trottoir, je décerne donc à Hyères la palme…du palmier !